Bonjour d'un dimanche confiné,

Aujourd'hui le temps est mitigé… un peu de pluie, puis un peu de soleil, c'est bon pour le jardin, mais pas top pour le moral !

Qu'à cela ne tienne, cuisinons ! Et pour commencer, prenons le temps d'un café partagé.

Aujourd'hui ma recette est extraite d'un manuel de cuisine qui n'a pas vieilli  d'un pouce, et pourtant ...

Nous avons pris … 50 ans de plus ! En effet il s'agit du manuel de cuisine de mon mari, à l'école hôtelière Lesdiguières en …. je vous laisse trouver l'année. Que de recettes cuisinées depuis,  tous ces dimanches en cuisine et au restaurant "Le gré des saisons". Bon, c'était ma minute nostalgique.

Des œufs, de la farine, du beurre, diable c'est l'Amérique  (oups expression d'un autre siècle…) dans la cuisine aujourd'hui en ces temps confinés !

Alors on va économiser au maximum, les jaunes d'œufs pour la crème vanille, les blancs pour les financiers (recette sur le blog ici ).

Pots de crème vanille

Pour 8 personnes 

Ingrédients : 3/4 de litre de lait, 8 jaunes d'œufs, 150 g de sucre semoule, une gousse de vanille.

Progression du travail (recette telle que la fiche pratique l'indique)

1- Préparer l'appareil

a- Mettre le lait à bouillir avec la vanille (fendue en deux) dans une sauteuse moyenne.

b-Réunir dans une calotte (un cul de poule, bon un saladier !) le sucre et les jaunes d'œufs.

c-Travailler à la spatule en bois jusqu'à ce que la composition blanchisse (fasse le ruban ).

d-Verser dessus le lait chaud, en remuant constamment (Mais pas trop fort afin d'éviter  la formation de trop de mousse).

e-Passer au chinois.

f- Retirer délicatement la mousse qui s'est formée à la surface soit à l'aide d'une cuillère soit de papier sopalin (papier de soie sur la recette originale…). 

2-Remplir les pots, retirer la mousse qui peut encore se former à la surface des pots. (Et là ce n'est pas aussi facile qu'on l'imagine !).

3-Mettre à cuire.

a-Mettre les pots dans une plaque creuse.

Recommandation- Prendre soin de mettre au préalable un morceau de papier au fond de la plaque pour "couper" l'ébullition.

b-Remplir la plaque d'eau, à mi-hauteur des moules.

c-Faire partir sur le feu (bon moi j'ai mis de l'eau chaude hein…)

d-Enfourner à 200 ° (là j'ai adapté !)

e-couvrir les pots avec une plaque.

REMARQUE.-la crème étant couverte, la surface restera nette, sans coloration.

f-Laisser cuire pendant 25 minutes environ en surveillant attentivement la cuisson.

g-Au terme de la cuisson la crème doit être "tremblotante" lorsqu'on la remue légèrement dans un pot, la surface brillante.

h-Retirer les pots du bain-marie.

i-Essuyer l'extérieur des pots avec un torchon.

j-Laisser refroidir complétement avant de servir.

Mes petits pots de crème étaient assez réussis, mais certains pas très lisses, que voulez-vous c'est un métier comme dit le Chef ! Mais il les a quand même bien goûtés..

Et juste la petite pensée du jour pour terminer cette  recette classique, pas si facile et qui "ravira vos papilles " (et allez encore une de ces expressions du siècle dernier il va falloir rajeunir mon vocabulaire).

"Je vais, dans mon ardeur poètique et divine,

Mettre au rang des Beaux-arts celui de la cuisine".

Joseph Berchoux  (Juge de paix et poète français 1765-1839).

A bientôt.

Bonjour mes aminautes,

Ici il fait gris et quelques gouttes de pluie, bienvenues,  arrosent le jardin. Je vous avais donc préparé  le café au jardin, et puis je me suis ravisée, et vous ai  installé sur la table de la cuisine. 

Aujourd'hui ma recette est cependant teintée de soleil puisqu'elle nous vient tout droit des Iles Canaries où nous avons fait un beau séjour en famille il y a déjà 3 ans. Le matin à l'hôtel il y avait entre autres, un superbe gâteau bien moelleux. J'en ai donc demandé la recette (en espagnol ...) et vous la présente aujourd'hui, traduite dans la langue de Molière !

Il faut dire  qu'en ces temps confinés, on fait feu de tous bois et que les bananes bien noires qui périssaient se sont révélées excellentes et bien blanches à l'intérieur.

Cake à la banane 

Ingrédients : 3 bananes bien mûres, 3 oeufs, 200 g de farine, 130 g de beurre fondu et refroidi, 160 g de sucre fin, 1 sachet de levure chimique, 1 cuillère à soupe de sucre vanillé (maison pour moi).

Ecraser les bananes (ça ce n'est pas trop mon truc), à la fourchette dans une assiette. Réserver. Blanchir les oeufs et le sucre, ajouter sucre vanillé, farine et levure tamisées et le beurre fondu. Mélanger délicatement puis incorporer les bananes écrasées à la préparation. 

Enfourner  pour 35 à 40 minutes  à 160 ° .

laisser tièdir à la sortie du four puis démouler sur grille.

Bon, cake validé par le Chef !

Facile et bien bonne aujourd'hui cette recette est parfaite pour se détendre avec les enfants en cuisine. 

Et comme il va vous rester du temps, adonnez vous à votre sport favori, encore un peu de pâtisserie... Je pense que, comme moi, en ce moment ....

Nos petites entreprises de pâtisserie familiale ne connaissent pas la crise !!!

J'ai redécouvert  un beau poème de Maurice, ce matin, sur le blog d'une amie, alors je vous l'offre :

Joie de vivre

Une  étroite fenêtre ouverte 

Sur un jardin aux lignes pures.

Sous l'arceau d'une plante verte 

Une fillette qui adjure

Sa poupée  de rester couverte.

Le jour qui vient de s'éveiller

Ne cesse de s'émerveiller.

Et c'est toute la joie de vivre

Que le vent, de son crayon bleu,

Note sur le livre des cieux.

Maurice Carême

Et oui, Maurice est de toute circonstance !

Et comme le bleu du ciel vient de déchirer les nuages, voici le petit thé du goûter dans mon jardin secret.

A bientôt prenez soin de vous et de vos proches, restez à la maison, nous avons tant à faire pour nous réconcilier avec le temps qui passe, ne lui courrons pas après, profitons de cette pause pour rêver avec les poètes

R'Evelyne ou "Mamie Minou" pour mes petites filles

n

Ce soir nous allons faire un apéro virtuel. A 20 heures, nous taperons des mains et sur nos casseroles en l'honneur de tous ceux qui nous soignent, nous aident au quotidien. Un énorme MERCI à tous. Et nous lèverons nos verres en leur honneur, alors vite on a le temps de faire des petits Biscuits salés bien parfumés. 

Biscuits salés au paprika, curry et curcuma

Ingrédients pour 45 biscuits environ.

Pâte au goût paprika :

105 g de farine, 1/2 c. à c. de sel, 50 g de beurre mou, 1 c. à c. de paprika, 40 g de graines de courges ou de tournesol décortiquées,  4 c. à soupe d'eau froide.

Pour la pâte curry et curcuma :

105 g de farine, 1/2 c. à c. de sel, 50 g de beurre mou, 1 c. à c. de curry, 1 c. à c. de curcuma, 40 g de gaines de courge et  4 c. à soupe d'eau froide.

Préparer la pâte au paprika : mélanger la farine, le sel et le paprika. Ajouter ensuite le beurre mou et sabler le mélange entre  les mains. Incorporer les graines et l'eau froide puis pétrir jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène.

Procéder de la même manière avec la pâte curry-curcuma.

Rassembler les deux pâtes. Pétrir légèrement pour les coller sans les mélanger et former un boudin. Le filmer et le réserver 1 heure au frigo.

Faire chauffer  le four à 210 °. Découper la pâte en rondelles de 3 mm d'épaisseur environ. Les poser sur une plaque de four garnie de papier cuisson et enfourner  pour 15 minutes.

A la sortie du four, les laisser refroidir sur grille.

Allez vite, vous avez le temps de les faire avant 20 heures !

Alors pour ce soir, juste  une petite maxime 

"J'aime ce qui me nourrit :

Le boire , le manger, les livres".

Etienne de la Boètie 

Bonjour mes aminautes,

Pour démarrer  ce week-end  en couleurs et surtout dans un flot de parfums qui nous fera rêver  je vous offre ce thé vert à la menthe qui nous plonge dans le petit matin sur la place Djema El Fna à Marrakech.

Puis   nous allons nous installer tranquillement en cuisine pour mitonner un tajine et pour une fois satisfaire  mes abonnés gourmands de recettes salées.

Sortons le plat traditionnel, le tajine en terre cuite,  le nôtre  ne vient pas de Marrakech mais il fait bien l'affaire  aussi !

Aujourd'hui  c'est le Chef qui œuvre, puisque c'est lui qui cuisine les plats salés à la maison. (la chance !)

Tajine de veau et légumes aux épices

Ingrédients : pour 3 à 4 personnes, 

600g de tendron de veau, une carotte, une courgette, 2 pommes de terre, un poivron, un oignon, un citron, 2 gousses d'ail, sel poivre du moulin, épices Raz et Hanout, et épices à légumes (acheté aux Milles épices à Marrakech), 8 cl de vin blanc sec, un peu d'huile d'olive .

Eplucher tous les légumes, les laver et les détailler en morceaux (moyens voir la photo). 

Faire dorer la viande dans l'huile d'olive la placer dans le tajine, et faire de même successivement  avec  l'oignon, la carotte, et enfin les pommes de terre en assaisonnant   les légumes au fur et à mesure. Lorsque tous les légumes et la viande sont dans le tajine, ajouter le vin blanc, le citron détaillé en morceaux et  saupoudrer d'épices. Couvrir.

Enfourner pendant une heure et quart à 200°. 

Et le tour est joué.

Il n'y a plus qu'à se mettre à table, le plat fumant peut être accompagné de graines de couscous. 

Ma recette est terminée, mais il nous reste ce parfum d'épices, puissant et envoûtant, qui nous incite à la rêverie, ouvre les portes du souvenir, telles celles du large buffet sculpté de Rimbaud qui libère notre  imaginaire ...

Le Buffet

C'est un large buffet sculpté, le chêne sombre,

Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;

Le buffet est ouvert et verse dans son ombre

Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants.

Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,

De linges odorants et jaunes, de chiffons

De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,

De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;

C'est là qu'on trouvera les médaillons, les mèches

De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches

Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

O buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,

Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis

Quand s'ouvrent lentement  tes grandes portes noires.

Arthur Rimbaud  octobre 1870

A bientôt mes chers aminautes, et surtout prenez soin de vous.

Bonjour mes aminautes,

Et nous voici en avril ! Le café du  1er avril est  ensoleillé, mais il n'apporte pas son lot de blagues cette année, il est triste. Partageons-le c'est déjà ça. Et quelques pervenches  nous rappelle le printemps qui fleurit dans les jardins.

Aujourd'hui, pour utiliser quelques fruits qui s'ennuyaient dans le cellier, j'ai fait un feuilleté aux pommes. Dans la série "recettes simplissimes" en voilà une en tête de liste. 

Feuilleté aux pommes

Ingrédients : Une Pâte feuilletée, 3 pommes,  45 g de sucre roux, ou cassonade ou sucre blanc comme il vous plaira, 5 g de sucre vanillé maison ou pas, 1/4 de cuillère à café de cannelle et 1 œuf pour la dorure et c'est tout. 

Faire chauffer le four à 180°. Etaler la pâte feuilletée si elle ne  l'est pas déjà, la piquer à la fourchette pour éviter qu'elle ne gonfle à la cuisson. 

Eplucher  les pommes et les couper en tranches pas trop fines. Les placer  régulièrement sur la moitié de la pâte. Les saupoudrer de sucre roux et de sucre vanillé. saupoudrer de cannelle. 

Badigeonner au pinceau les bords avec un peu d'eau. Puis replier l'autre moitié sur les pommes. Chiqueter  bien les bords avec une fourchette. 

Battre l'œuf avec un peu de sucre, le passer à travers une petite passoire pour obtenir un œuf liquide ce qui sera plus facile pour le badigeonner régulièrement sur tout le feuilleté, sans que celui-ci ne brunisse  trop à la cuisson. Faire quelques traits à la fourchette sur la surface du feuilleté, puis faire une entaille  au milieu du feuilleté avec un couteau pour laisser échapper la vapeur pendant la cuisson.

A la sortie du four, laisser refroidir  le feuilleté sur une grille à pâtisserie.

On le déguste tiède ou froid, succès assuré.

Ma recette est terminée. Je vous offre un petit moment de bonheur simple avec Maurice...

La cuisine

La cuisine est si calme

En ce matin d'hiver

Qu'un reste de grésil

Rend plus dominical.

Le printemps  accoudé

Aux vitres, rit de voir

Son reflet dans l'armoire 

Soigneusement cirée.

Les chaises se sont tues.

La table se rendort

Sous le poids des laitues 

Encor lourdes d'aurore.

Et à peine entend-on

Horloge familière, 

L'humble cœur de ma mère

Qui bat dans la maison.

Maurice Carême

Et comme nous sommes le premier avril…Voici un texte de l'excellent écrivain, poète, chanteur et conteur Henri Gougaud, et ce n'est pas un poisson d'avril, on y trouve juste son origine ! !

 "Si l'on  représentait chaque mois de l’année par un symbole comestible, avril serait un œuf. Je t’ai parlé de lui dès le premier jour du printemps. Donc, je redis : l’œuf, partout dans le monde, signifie naissance, vie nouvelle, résurrection. Or, sache que jusqu’au XVI° siècle, l’an nouveau commençait en avril. En avril renaissait le monde. Il y a quatre cents  ans, le pape Grégoire XIII en décida autrement et intronisa janvier. Mais l’œuf était planté dans l’esprit du peuple, et il y resta. Il y voisinait cependant avec le poisson. Et me voici amené à ouvrir ici une parenthèse. Il faut que je te dise, si tu l’ignores, l’origine de la coutume farceuse du poisson d’avril.

Le poisson était (est encore) symbole de fécondité masculine. L’œuf, ce ventre de très pure forme, étant l’image de la maternité, ne t’étonne pas que les deux aient été mis ensemble pour signifier, en langage magique, la floraison du printemps nouveau. On offrait donc des poissons avec des œufs pour célébrer le premier avril, jour de l’an. Grégoire XIII et son premier janvier mirent simplement la coutume « sens dessus dessous », si l’on peut dire. On continua d’offrir des poissons, mais par dérision, pour se moquer des distraits et des simples qui ne parvenaient pas à se faire au nouvel ordre des choses. Ainsi le poisson tomba d’emblème de fécondité en décoration de sottise. Les symboles aussi connaissent parfois de cruelles décadences".

A demain mes chers aminautes, portez-vous bien !